Une galerie aux États-Unis paie 3,5 millions d’euros, lors d’une vente aux enchères, un portrait du peintre sévillan.
La supposée découverte de ce portrait inédit de Velázquez a été rendue publique dans le dernier numéro de la revue spécialisée d’Ars Magazine, par un article du professeur d’Histoire de l’Art de l’université de Dublin, Peter Cherry. Le portrait était sur le point d’être mis aux enchères en août 2010 à Oxford comme partie d’un lot de peintures de l’artiste britannique du XIXème siècle, Matthew Shepperson.
Cependant, les conservateurs de Londres repérèrent le style de Velázquez et séparèrent la toile du lot pour la soumettre à une investigation. Plus d’un an plus tard, les analyses techniques des experts permettent de confirmer l’attribution du portrait au peintre espagnol.
La galerie américaine EFE/Londres a fait l’acquisition aujourd’hui lors d’une vente aux enchères à Londres d’un portrait inédit attribué au peintre espagnol Diego Velázquez (Séville, 1599 – Madrid, 1660) pour 2,95 millions de livres (soit 3,45 millions d’euros).
L’acheteur en est la galerie Alfred Bader Fine Arts de Milwaukee (EEUU), dont le vice-président David Bader était présent lors de l’enchère célébrée à la maison Bonhams, qualifiée « d’occasion de la décennie » par l’associé newyorkais Otto Naumann.
Naumann s’est avoué stupéfait d’avoir emporté cette toile de 47 centimètres sur 39, à un « prix si bas » pour la galerie Alfred Bader Fine Arts, dont l’intention est de la vendre. Il ajoute que l’on aurait pu payer jusqu’à 6 ou 7 millions de livres (7 ou 8 millions d’euros) pour ce portrait estimé par Bonhams entre 2 et 3 millions de livres (2,3 à 3,5 millions d’euros) : « nous étions disposé à payer beaucoup plus que le double » affirme Naumann à plusieurs média en sortant de la vente.
Le petit portrait, vendu sans l’encadrement, montre le buste d’un homme chauve, d’âge mûr, vêtu de noir , une golille au cou. L’œuvre, qui vient se rajouter à une collection de 63 tableaux de “Vieux Maîtres” de Bonhams, a été l’objet de nombreuses interrogations quant à sa paternité intellectuelle.
Au sujet de cette toile, l’expert en peinture andalou Benito Navarrete assure aujourd’hui qu’il s’agit d’une “œuvre de la main de Velázquez qui devrait se trouver au musée du Prado ».
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