Le pèlerinage d’ El Rocio (2/3)
La première référence à un lieu de culte marial dans la région date du XIVème siècle. Dans le « livre de la monteria » d’Alphonse XI, il est question de l’ « ermitage de Sancta Maria de las Rocinas ». En 1587, Baltasar Tercero Ruiz fonda une chapellenie dans l’ermitage.
La confrérie mère d’Almonte fut fondée en 1648. En 1653, on proclama la Vierge patronne de la ville d’Almonte et c’est à partir de là que le nom de la Vierge d’ El Rocio commença à se diffuser au détriment de Santa Maria de las Rocinas. C’est à cette époque que furent fondées les premières confréries filiales parmi lesquelles compte celle de Villamanrique de la Condesa.
Entre la seconde moitié du XVIIème siècle et les débuts du XVIIIème siècle, une série de confréries surgirent au sein des populations voisines d’ El Rocio, comme celles de Sanlúcar de Barrameda, Moguer, La Palma del Condado ou celle de Pilas. Celles de El Puerto de Santa Maria et de Rota, apparues peu après, disparurent à l’époque napoléonienne pour réapparaitre ultérieurement. Au cours du XIXème siècle sont créées quatre autres confréries : Huelva, Coria del Rio, Umbrete et Triana.
Entre 1880 et 1913, alors que l’Andalousie traverse une période difficile, aucune nouvelle confrérie ne voit le jour, mais c’est après, et jusqu’au début du XXIème siècle, que des dizaines se créent encore, pour un total de 110 confréries filiales qui existent aujourd’hui. Des 107 existantes en 2008 (dont celle d’Ayamonte), 96 sont andalouses et 11 proviennent d’autres régions d’Espagne, de Castilla-La-Mancha notamment, d’Extremadure, de Ceuta ou Murica, des régions frontalières à l’Andalousie, mais d’autres viennent aussi des terres traditionnelles d’émigration andalouse, comme la Catalogne, les Baléares, Madrid ou Valence. De ces dernières, les membres sont soit des andalous ou des descendants d’andalous, ou les confréries sont à la charge d’andalous. On compte également une confrérie bruxelloise, fruit de l’abondante collectivité andalouse en Belgique.
Évidemment, si l’on considère l’importance des confréries en fonction du nombre de pèlerin, celle de Huelva occupe la première place, avec 14000 pèlerins, et la confrérie mère d’Ayamonte, qui en compte 10000, vient en seconde place. Viennent ensuite celles de Sanlucar de Barrameda (5500), des émigrants de Huelva (fondée initialement en Allemagne, 5000 membres), de Villamanrique de la Condesa (3500) et celle de Moguer qui compte quelques 2000 pèlerin.
Avec une communauté oscillant entre 1000 et 3000 pèlerins viennent ensuite Pilas, Séville, Coria del Rio, Jerez de la Frontera, Gines, San Juan del Puerto, Bonares y la Palma, la Palma del Condado et Los Palacios. Les communautés restantes, d’Andalousie ou d’ailleurs, comptent chacune moins de 1000 pèlerins.
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