La Cathédrale de Séville (Santa Maria du Siège)
La Cathédrale de Santa Maria du Siège de Séville est la cathédrale gothique avec la plus grande superficie au monde! Avec l’Alcazar et l’Archive des Indes, elle fut déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1987, et en 2010, Bien de Valeur Universelle Exceptionnel. Selon la tradition, sa construction débuta en 1402, bien qu’aucun document n’atteste le début des travaux avant 1433. Elle est construite à l’emplacement de l’ancienne mosquée Aljama de Séville, après sa démolition.
En 2008, la chercheuse Begoña Alonso Ruiz de l’Université de Cantabria découvrit le plus ancien plan connu de la Cathédrale de Séville, dans le monastère de Bidaurreta de Oñate (Pays Basque). Il date de 1490, et a apporté d’importantes informations sur la construction de l’édifice.
L’un des premiers maîtres d’œuvre est un français de Normandie, Charles Galter (Maese Carlin) qui avait déjà travaillé sur plusieurs cathédrales gothiques d’Europe, dont celle de Barcelone. Il serait venu en Espagne fuyant la Guerre de Cent Ans.
Le 10 octobre 1506, on posa la dernière pierre sur la partie la plus haute de la coupole, signifiant ainsi symboliquement la fin de la construction. Cependant, on continua a travailler sur la Cathédrale de manière ininterrompue au fil des siècles, s’agissant de la décoration intérieure, autant que pour ajouter de nouvelles dépendances ou pour consolider ou restaurer des parties abimées par le temps, ou lors de circonstances extraordinaires comme ce fut le cas lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755. Ces différents travaux firent intervenir les architectes Deigo de Riaño, Asensio de Maeda, Martin de Gainza ou encore Hernan Ruiz qui édifia le dernier corps de la Giralda. La Cathédrale et ses dépendances furent achevées en 1593.
On trouve aussi dans la Cathédrale les corps du fameux navigateur Christophe Colomb et du roi Fernando III de Castille (1199-1252), canonisé en 1671par le pape Clément X.
Les derniers travaux d’importance furent réalisés en 2008. Ils consistèrent au remplacement de 576 pierres de taille qui formaient l’un des grands piliers de la Cathédrale, par des blocs aux mêmes caractéristiques mais plus résistants. Ce travail difficile fut rendu possible par les nouvelles technologies qui démontrèrent que l’édifice souffrait quotidiennement une oscillation de 2 cm due à la dilatation de ses matériaux.
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Période Almohade (1172-1248)
Sous l’administration musulmane, c’est le calife almohade Abu Yaqub Yusuf qui ordonna la construction d’une grande mosquée à Séville, à l’emplacement de l’actuelle Cathédrale. Les travaux se déroulèrent d’avril 1172 à mars 1198, bien que la mosquée fût inaugurée en avril 1182.
C’est le prestigieux architecte d’origine andalusi Ahmad Ben Baso qui dirigea les travaux, le même qui éleva les Palais de la Buhayra de Séville. Il construisit donc un édifice rectangulaire de 113 mètres par 135, soit une superficie de plus de 15000 m². La mosquée possédait 17 nefs décorées et un grand patio, qui est conservé aujourd’hui encore et connu comme le Patio des Orangers (Patio de los Naranjos). L’actuelle Porte du Pardon donnait accès à la mosquée.
Période Mudéjar (1248-1401)
Après la conquête de Séville par les chrétiens le 23 décembre 1248, la grande mosquée fut consacrée, devenant ainsi cathédrale de l’archevêché moyennant quelques légers changements, comme celui de la Chapelle Royale qui allait accueillir les tombes de plusieurs monarques et de leur famille. Parmi eux, Alphonse X, Fernando III et Béatrice de Suabie.
Les chrétiens utilisèrent durant plus de 150 ans l’édifice musulman. A partir de 1401, on commença à réfléchir à l’édification d’un temple qui serait de forme totalement chrétienne, sous le prétexte que la mosquée commençait à souffrir du temps. On procéda ainsi à sa démolition.
Période Gothique (1401-1528)
Le conseil ou chapitre de la Cathédrale décida de construire un nouveau temple le 8 juin 1401 après un tremblement de terre qui affecta gravement la mosquée almohade en 1356. Selon la tradition orale sévillane, la décision des chanoines fut de « construire une église si belle et grandiose que ceux qui la verraient [les] croiraient fous », et l’ouvrage devrait donc être « si beau qu’il n’aurait d’égal ».
On pense que le premier projet est du à Alonso Martinez mais rapidement, ce furent les maîtres d’œuvre Ysambarte et en 1439 le français Charles Gauter de Ruan (Carlin) qui prirent en charge les travaux, moyennant un salaire de mille maravédis annuels. A la mort supposée de Carlin en 1448, Juan Normant lui succéda, et entre 1498 et 1512, ce fut Alonso Rodriguez.
Le 6 octobre 1506 on célèbra officiellement la fin des travaux, et l’année suivante eut lieu la consécration du temple, bien que quelques travaux restait à terminer. Le résultat était un temple gothique grandiose aux dimensions énormes.
Quatre ans plus tard, le 28 décembre 1511, une des énormes colonnes s’effondra, provoquant l’écroulement de la coupole, apparemment en raison du poids de la structure. Alonso Rodriguez fut destitué de son poste, et après avoir étudié plusieurs solution, l’architecte Juan Gil de Hontañon, toujours en suivant le style original, conçu une nouvelle coupole qui fut achevée en 1519. Celle-ci s’effondra à son tour 370 ans plus tard, le 1 août 1888, et c’est l’architecte Joaquin Fernandez qui la reconstruisit, de forme égale, telle que l’on peut la voir aujourd’hui.
Période Renaissance (1528-1593)
Cette période est initiée en 1528 alors que l’on construisait une série de dépendances annexes au temple gothique, telles la Sacristie Mayor, la Chapelle Royale, la Salle Capitulaire, et que l’on en achevait d’autres, comme la Sacristie des Calices et la Chapelle des Albâtres. Les architectes Diego de Riaño, Martin de Gainza et Asensio de Maeda intervinrent sur ces ouvrages. A cette époque aussi, Hernan Ruiz édifia le dernier corps de la Giralda. La Cathédrale et ses dépendances furent achevées en 1593.
Période Barroque (1618-1758)
C’est à cette période que fut construite l’Église du Sanctuaire (Iglesia del Sagrario, 1618-1663) par Miguel de Zumarraga. Il s’agit en réalité d’une église indépendante de la Cathédrale, bien qu’elle la jouxte et communique avec.
Période Académique (1758-1823)
Le style néoclassique domine cette phase. On construisit diverses dépendances au sud-ouest du temple, entre l’actuelle avenue de la constitution et l’Archive de Indes. Entre 1762 et 1797, on procéda à la destruction des édifices alentours, afin de rendre indépendant le pâté de la Cathédrale. Les principaux architectes qui suivirent ces opérations furent Manuel Nuñez et Fernando de Rosales.
Néogothique (1825-1928)
On termina durant cette période les parties inachevées de l’édifice, en s’attachant à conserver le style gothique original. Continuant le projet de l’architecte Demetrio de los Rios de 1866, les Portes de la Concepcion et celle de San Cristobal ou du Principe furent achevée entre 1895 et 1917 par Adolfo Fernandez Casanova. On procéda également à différents travaux de rénovation, initiés par Fernando de los Rosales et Javier de Luque.
La Cathédrale au XXIème siècle
En 2010, la cathédrale fut le monument de Séville qui reçu le plus de visites (1 305 000). Plus de 99% des touristes qui visitent Séville souhaitent voir la Cathédrale. Le monument s’autofinance et génère un revenu considérable au chapitre qui en dédie une grande partie à des travaux de rénovation.
Les importantes interventions réalisées au siècle dernier ont consistées à rendre piéton l’Avenida de la Constitucion afin de ne plus contaminer l’édifice qui souffrait alors de détérioration physico-chimique, mais ils ont aussi consisté à la consolidation et au nettoyage des 141 mètres de la façade ouest avec l’objectif général étant de solutionner les problèmes de désagrégation générale des pierres et d’oxydation des matériaux ferreux. De plus, on a démonté et réparé diverses gargouilles, sculptures, torches, pinacles et vitraux qui ont reçu des traitements spéciaux. Des travaux de grandes précisions ont aussi permis de solutionner les problèmes de détérioration structurelle des piliers qui présentaient des fissurent détectées en 1980. La tache méticuleuse a consisté à remplacer 576 pierres de taille pesant chacune 250 kg, sans affecter la partie centrale du pilier qui maintenait sa stabilité !
CAHEDRALE somptueuse!!
Comme quoi, avec du vieux, de la récupération, on peut faire mieux
[…] cathédrale de Santa-Maria (cathédrale de […]
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[…] est le nom donné au clocher de la Cathédrale de Santa Maria de Séville. Les deux tiers inférieurs de la tour correspondent au minaret de l’ancienne grande […]
[…] est le nom donné au clocher de la Cathédrale de Santa Maria de Séville. Les deux tiers inférieurs de la tour correspondent au minaret de l’ancienne grande […]